La Banque centrale du Brésil (BCB) a consolidé son cadre réglementaire pour les crypto-actifs avec la publication de trois résolutions. Ces règles, qui entreront en vigueur le 2 juin 2026, détaillent les conditions d'exploitation dans le secteur et attribuent une classification spécifique aux stablecoins, intégrant leur utilisation dans le cadre des échanges internationaux.
Les résolutions BCB nº 519, 520 et 521 constituent la base du nouveau système de supervision. La résolution nº 519 définit la figure du Fournisseur de Services d'Actifs Virtuels (VASP) et établit les exigences opérationnelles.
Ces institutions, qu'il s'agisse d'entités financières traditionnelles ou d'entreprises créées exclusivement à cette fin, doivent se conformer aux règles de gouvernance, de contrôle interne et aux procédures contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Leur fonctionnement en tant qu'intermédiaires, dépositaires ou courtiers nécessite une garantie de transparence et de protection des clients.
Le processus d'autorisation pour ces fournisseurs est détaillé dans la Résolution nº 520. Cette norme met à jour les critères applicables aux segments financiers et fixe des délais pour que les entreprises existantes du secteur s'adaptent aux exigences de la Banque centrale.
La Résolution nº 521 crée un changement substantiel en classant les opérations avec des actifs virtuels comme faisant partie des marchés des changes et des capitaux internationaux. Les activités telles que les paiements internationaux, les transferts vers des portefeuilles auto-gardés et les conversions entre monnaies fiduciaires et crypto-actifs entrent dans cette catégorie. En pratique, les transactions avec des stablecoins comme USDT, USDC, BRZ et BRLV sont assimilées à des opérations de change traditionnelles.
Cette mesure signifie que les paiements internationaux ou les envois de fonds effectués avec des stablecoins sont soumis aux mêmes limites et exigences d'identification. La règle fixe un plafond opérationnel de 100 000 dollars par transaction lorsque la contrepartie n'est pas une institution financière enregistrée. Les entreprises doivent mettre en œuvre des processus pour vérifier l'origine et la destination des fonds, en plus de communiquer des données à la Banque centrale.
Un dirigeant de la BCB, Gilneu, a précisé que les stablecoins avec contrôle algorithmique de garantie ne seront pas acceptés, citant des cas précédents où ces actifs ne se sont pas avérés fonctionnels.
La publication de ces résolutions représente l'étape finale d'un processus qui a commencé avec la Loi nº 14.478/2022 et s'est poursuivi avec le Décret nº 11.563/2023, qui a désigné la Banque centrale comme autorité du secteur. Les consultations publiques numérotées 97/2023, 109/2024, 110/2024 et 111/2024 ont maintenant abouti à une réglementation avec des délais et des obligations concrets.


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